Styles de coopérations et de présentations de l’information

24 juin 2022
coaching

Les 3 styles de coopérations :

En matière de communication il peut être extrêmement intéressant d’essayer d’identifier ce que l’on appel les «  styles de coopérations »

En coaching notamment on pourra repérer trois styles différents lors des échanges avec son client. Mais cette grille de lecture peut tout aussi bien être utilisée dans d’autres contextes.

Que ce soit au travail ou dans ses relations personnelles.

Quel est l’intérêt ?

Il s’agira de respecter tout d’abord le propre rythme de son interlocuteur et d’éviter d’entrer en résistance ou en opposition avec lui.

Le style visiteur :

Ici la personne n’a pas vraiment de problème ni d’objectif clairement défini. Elle peut être envoyée par un ami par exemple et être là par curiosité.

Il peut s’agir aussi d’un jeune envoyé en coaching par ses parents, un salarié par son employeur …

Vouloir entamer un accompagnement est à ce stade prématuré.

Par contre il est toujours possible de questionner pour chercher des points positifs.

Il convient d’essayer également de trouver un axe de réflexion pour faire évoluer ce mode de communication ( et voir si bien sûr il est susceptible d’évoluer )

Par exemple : imaginez que vous puissiez retirer qqch de positif de cette rencontre … Qu’est ce que ce serait ?

Ou pourquoi pas : «  En quoi est ce important pour vous que les choses ne changent pas ? »

Le style plaignant

En coaching voir aussi en thérapie c’est le style principal que l’on va rencontrer.

Attention, il ne s’agit pas ici de connoter négativement la situation mais d’accueillir cette plainte.

La personne peut avoir ici tendance à se sentir enfermée dans une problématique. Elle aborde très rapidement les faits de son « espace problème ». Voir parfois amène de nombreux détails sur ce qui représente pour elle un problème.

Il est important de l’entendre tout comme il est important de ne pas se sentir soi même enfermé dans cet espace.

L’objectif peut être encore flou bien qu’un espoir de changement soit présent.

Dans une approche orientée solution on tentera de passer rapidement sur l’existence ou non d’exceptions au problème.

On essayera également de faire ressortir des points plus positifs, des ressources.

Par exemple : «  Comment se fait il que vous ayez réussi à surmonter cette difficulté jusqu’à aujourd’hui ? »

On pourra également évaluer la motivation face au changement par des questions à échelle.

On va essayer progressivement d’aller vers l’espace solution et sortir de la plainte, du problème en précisément également un objectif

Le style acheteur

Ici c’est bien sûr la situation idéale pour construire des solutions et avancer vers le changement. La personne est pleinement engagée pour sortir de son espace problème.

Elle arrive à se projeter et à voir des options possibles.

Elle souhaite faire des choses concrètes et l’on pourra, en tant que coach, l’accompagner dans ses choix et l’atteinte de ses objectifs.

C’est la situation vers laquelle on souhaite tendre naturellement tout en sachant que suivant les moments et/ou les situations on peut passer ou repasser en mode plaignant.

Le mode acheteur n’est donc pas forcément un acquis et il est toujours important de pouvoir sentir, en tant qu’accompagnant , si la personne passe de nouveau en mode plaignant.

Dans cet extrait vidéo on peut retrouver un enfant en mode visiteur qui ne s’accorde pas bien avec une posture de sauveur !

 

 

 

 

Les 3 modes de présentations de l’information :

 

Ces 3 modes permettent d’éclaircir une situation et seront utiles pour mettre en valeur les éléments forts d’une conversation quelque soit le mode de coopération.

On peut tout d’abord évoquer le mode descriptif.

Ici nous sommes dans une description des faits objective, neutre et sans jugement.

Ex : ceci est un chien

 

Sur une même situation le mode évaluatif va lui calquer une appréciation personnelle et déborde donc d’une retranscription factuelle.

Ex : je trouve que ce chien est beau

 

Enfin le mode interprétatif conduit lui vers une sorte de distorsion des faits en fonction de son propre modèle du monde, ses croyances, ses expériences.
On amène alors des causes et/ou des conséquences qui nous sont propres.

Ex : Ce chien est calme mais il pourrait être agressif si je m’approche…il faut se méfier

 

De façon générale tous les modes apportent des informations intéressantes. Mais le mode descriptif sera à rechercher si l’on souhaite dénouer des tensions par exemple.
Quelques questions possibles :

Que s’est il passé exactement ? Que lui as tu dis ? Comment cela a débuté concrètement ? …

 

Nous pouvons également connecter ces différents éléments à la communication non violente.

La CNV par un processus en 4 étapes ( observer / nommer ses sentiments / identifier le besoin / formuler une demande ) permet d’améliorer la communication entre individus.

L’observation, première étape du processus, insiste notamment sur l’importance d’utiliser le mode descriptif.
Une observation objective sans évaluation ni interprétation en utilisant peu de mots, en reformulant si possible avec les mots de son interlocuteur.
Mais la CNV mériterait un article plus complet 😉

 

En conclusion :

Voilà en tout cas quelques pistes qui permettent d’améliorer ses relations, créer l’alliance, dénouer les conflits, trouver des solutions, …
Des pistes qui nécessitent quoiqu’il en soit une écoute attentive. Base essentielle en coaching …mais pas que !

Au delà de cette grille de lecture à travers les 3 modes de coopérations ou bien encore les 3 modes de présentations de l’information c’est encore une fois l’écoute qui sera essentielle.

En étant attentif a ce qui se passe dans la communication avec son interlocuteur à l’instant T on pourra alors respecter le chemin sur lequel il se trouve en évitant d’entrer au maximum dans un jeu de résistance.

Par un questionnement simple mais précis, une posture bienveillante mais qui ne reste pas dans la plainte avec une recherche en co-construction , la relation, qu’elle soit au cours d’un coaching ou pas, n’en sera que plus positive .