Quelques phrases sur le haut potentiel entendues en séances

18 mars 2022
coaching Hpi

Voilà quelques phrases que j’ai pu entendre :

« C’est comme ça, je suis HP ! »

« Est ce que d’autres « comme moi » ont pu trouver des solutions ? »

« Je me demande si je suis normal »

« De toute façon étant HP je ne serai jamais accepté en tant que tel »

« Comment un HP gère ses émotions ? »

 

Avoir été identifié comme HPI est un marqueur fort de son identité. J’ai relevé ici quelques phrases laissant entrevoir une situation problématique. 
Toutefois il n’est pas rare d’entendre des choses bien plus positives. Le HPI est d’ailleurs vécu le plus souvent comme une particularité bénéfique et sans difficulté particulière.

Mais il apparaît parfois que se focaliser sur cet aspect de soi peut avoir tendance à restreindre ou, tout du moins, filtrer de manière un peu réductrice ses constructions de solutions.

Lorsque je parle de construire des solutions c’est avant tout de résoudre ses propres questionnements, trouver du sens à ce que l’on fait où a ce que l’on souhaiterai faire. C’est apporter des réponses, les siennes, à ses doutes, à ses choix.

C’est trouver le cheminement, pas à pas, vers la réalisation d’un objectif. Qu’il soit un objectif de vie personnel ou professionnel.

Si l’on considère qu’être HPI c’est être singulier dans sa façon d’être et de faire on peut tout aussi reconnaître que tout le monde finalement est singulier. Chacun étant unique chacun porte en soi sa propre singularité.
Alors osons voir plus grand que ce que le HP nous propose. Car il ne pourra jamais, malgré toutes les études qui sont faites, englober toutes les singularités de chacun. Et tant mieux dans un sens.

Nous pouvons bien sûr en tirer des enseignements, faire sortir des grandes lignes, y trouver des réponses et des axes de questionnements. C’est également essentiel pour dire ce que le HP n’est pas. Et rien que ça c’est déjà une avancée majeure.

 

Alors qu’en est il de nos solutions ?

Tout d’abord il n’est pas nécessaire de connaître les causes d’un problème pour le résoudre. La solution est une construction. Elle existe en dehors du cadre du problème. Il faut donc la créer.

Lorsque l’on est HPI on a parfois cette tendance, bien naturelle, de s’abreuver de lectures sur le sujet, de se retrouver sur des groupes, d’échanger sur ce thème foisonnant.

C’est parfois là, dans cette connaissance théorique, que l’on tente de trouver des solutions à son propre fonctionnement. Ou tout du moins on peut se dire que c’est en identifiant le pourquoi que l’on trouvera le comment.

Peut être qu’effectivement on y trouve parfois des réponses. Mais est ce que ces réponses sont toujours vraiment adaptées à soi ? N’ y a t il pas plus de nuances et de particularités en chacun d’entre nous que ce que l’on peut lire ou entendre ici ou là ?

Cela fait peut être un peu cliché mais citons tout de même Einstein :

«  Un problème créé ne peut être résolu en réfléchissant de la même manière qu’il a été créé ».

Ainsi si l’on pense que son problème est en lien avec son HP a t on toujours la solution en réfléchissant uniquement sur cet aspect là ?

 

Si cette citation est assez connue il en est une autre, toujours d’Einstein, qui me paraît tout autant intéressante :

« La perfection des moyens et la confusion des objectifs semblent être notre principal problème »

 

La perfection … Cela vous parle ?!

N’y a t il pas une certaine recherche de perfection a vouloir tout comprendre et tout lire sur le sujet du HP ?
Mais quelle est ici cette confusion des objectifs ?

L’objectif est il d’étudier le HP ou de trouver des solutions qui nous soient propres ? A mon sens ici se trouve cette confusion d’objectif que je rencontre parfois. Je l’ai d’ailleurs moi même expérimenté assez souvent.

Le problème n’est plus là où il était au départ.
Le problème peut venir de sa propre façon d’aborder le problème

C’est là qu’il est important je pense de se dire que la solution n’est pas nécessairement liée au problème.

La façon dont on aborde la situation « problématique » va déterminer ce que l’on pourra voir et ce que l’on ne pourra pas voir.

Le HP n’est pas toujours liée aux problèmes que l’on peut rencontrer dans sa vie. C’est parfois un facteur important, parfois un facteur parmi d’autres, parfois un facteur insignifiant.

A t on besoin de tout connaître sur le sujet pour y apporter des solutions ? Non je ne le crois pas.

Déjà parce qu’il me semble utopique de prétendre tout connaître sur le sujet. Chaque individu HP est un éclairage du tout. Ce qui fait beaucoup d’éclairages …

Je propose plutôt de tenter de voir les choses différemment. De voir plus grand dans un sens. De reconsidérer l’aspect du problème.
Car déjà le HP n’est pas en soi un problème.
C’est sa propre façon de l’envisager, dans des situations particulières, qui peuvent le transformer en problème.

Mais c’est en voyant les choses différemment que l’on peut agir différemment. Changer sa perception est parfois la clef.

Ne pas forcément chercher cette perfection dans les moyens pour résoudre les choses. Avoir un objectif clair dont la réponse ne dépend que de soi. Tenter de sortir de ce « cadre problématique ».

Ce que l’on considère être un problème est ce vraiment un problème ? Est ce toujours un problème ?

Et comment se manifeste le « non problème » ?

En bref … construisons des solutions plutôt que de tenter de résoudre des problèmes.

Bien entendu c’est plus facile à écrire qu’à le réaliser. Car dans toute notre complexité d’être humain subsiste parfois des freins. Que l’on soit HP ou pas.

Mais il existe aussi de nombreux leviers.

Supposons que l’on crève une roue de sa voiture. Faut il se focaliser sur cette roue, sur cette zone problématique, pour trouver des solutions ? Faut il chercher à comprendre pourquoi c’est arrivé dans l’objectif de vouloir trouver une solution ?
Certains vous diront qu’il y avait un clou et que c’est comme ça. D’autres vous dirons peut être que votre pneu était trop usé, qu’il était sous gonflé ou bien encore que c’est « de votre faute » car vous n’avez pas vu ce caillou posé là au milieu de la route.

Peut être qu’il y a du vrai dans tout ça et qu’il y a matière à apprentissage.

Mais la solution se trouve probablement ailleurs. Dans le coffre peut être avec une roue de secours. Ou bien en appelant un dépanneur.

La solution se construit souvent … en dehors du problème.

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