La thématique de l’acceptation de soi revient assez régulièrement et amène, plus largement, à s’interroger sur ce qui fait notre singularité.
C’est parfois de là que va surgir un nouvel élan, une nouvelle envie, une motivation profonde et puissante pour s’engager dans un nouveau projet qui nous correspond pleinement.
Cette connaissance de soi passe parfois par l’acceptation puis la mise en action. De l’être vers le devenir être.
J’ai parfois vu des personnes nouvellement testées HPI et qui avaient beaucoup de mal à y croire. Cela reste pourtant une vérité établie par un test scientifiquement validé qui a, certes, ses qualités et ses défauts, mais qui pose un fait précis et vérifié.
Il y a parfois une réflexion a avoir sur son fonctionnement, sur sa réalité et sa façon dont on la perçoit et plus largement dont on va la vivre.
Se connaître sans s’accepter est ce vraiment se connaître ?
> S’accepter c’est d’abord se connaître
C’est une étape essentielle qui doit, dans la mesure du possible, englober toutes ses caractéristiques.
En pratique il est bien plus simple, en apparence, de reconnaître ses qualités plutôt que ses défauts.
Quoique … chez certaines personnes HP célébrer ses succès et réussites n’est par exemple pas toujours évident.
Dans ce mouvement de vouloir toujours plus et toujours mieux, associé parfois à certaines facilités, on en oublie qu’une réussite reste une réussite.
Célébrer ses succès et savoir reconnaître ses forces c’est également un aspect essentiel pour se prémunir du fameux syndrome de l’imposteur.
Pour autant chacun a aussi sa part d’ombre. Ses difficultés, ses défauts.
Mais derrière un « défaut » peut aussi se cacher une qualité.
Posez vous la question :
Derrière cet aspect de moi-même que j’estime négativement quel est l’impact positif que cela a pour moi ?
Je suis presque certain que vous allez trouver ce trésor caché !
Vous pensez être trop timide ? Peut être que cela vous aide a être plus réfléchi et mesuré ?
Vous pensez ne pas être assez productif ? Peut être que cela vous permet de trouver un certain équilibre émotionnel en ralentissant vos tâches ?
Il n’y a pas à mon sens de bonnes ou de mauvaises choses. Il y a ce que nous sommes, ce que nous pensons être et ce que nous en faisons.
Pour autant la connaissance de soi n’est jamais vraiment aboutie. Peut être est ce un excès d’exigence de ma part que de penser cela. Mais considérant que tout change constamment, nous même nous changeons sans cesse. C’est avant tout le chemin qui mène à la connaissance de soi qui est essentiel et pas forcément la destination.
> Se connaître c’est changer
Si l’on s’engage à vouloir mieux se connaitre c’est bien qu’il y a des choses nouvelles à trouver. Sinon a quoi bon vouloir connaître ce que l’on sait déjà ?
Ainsi à partir du moment où l’on entame cette réflexion on opère un changement de point de vue … sur soi.
C’est parfois ce qui arrive lorsque l’on découvre que l’on est Haut Potentiel.
Au delà du test c’est une nouvelle grille de lecture qui nous ai proposé. Pourtant … fondamentalement rien n’a changé en soi dans cette personne que nous étions la veille.
C’est là que se situe toute la richesse de cette introspection. Notre façon de nous envisager nous même, en tant qu’individu, de façon différente, opère un changement dans ce que nous sommes vraiment.
Se perdre est aussi un bon moyen de se trouver ( ou de se retrouver ). L’aspect émotionnel n’est pas à négliger tout comme une exploration créatrice voir, pourquoi pas, artistique.
Par ailleurs, en tant individu HPI, la solution de la connaissance de soi ne passe pas uniquement au travers du filtre « Haut Potentiel ».
L’effet barnum ( se reconnaitre dans des généralités ) sur la douance peut avoir des effets contre productif.
Être HP n’est pas un réducteur de complexité propre à nous permettre de trouver toutes les clefs que nous cherchons. Certaines s’y trouvent bien entendu. Mais il n’est pas toujours opportun de vouloir toutes les trouver par le biais du HP.
D’ailleurs … est il possible, ou tout du moins, nécessaire, de trouver toutes les clefs sur son fonctionnement ?
N’oublions pas que la douance est un continuum, un potentiel, une particularité parmi tant d’autres.
Et que, bien que le changement soit « une porte qui ne peut s’ouvrir que de l’intérieur » le chemin qui se fait jour est parsemé d’expériences et de rencontres.
L’exemple donné au travers du haut potentiel peut bien sûr se retrouver dans bien des situations différentes.
> Changer pour être en accord avec soi même … et avec les autres
Le changement pour le changement n’a pas beaucoup de sens. De même que vouloir mieux se connaître pour mieux se connaître. Quel est le sens derrière cette démarche ?
On peut parfois lier ce besoin de se découvrir et se comprendre a un besoin d’authenticité ou de sincérité à l’égard de soi.
Cela nous oblige parfois à renoncer aux illusions rassurantes que l’on pouvait avoir sur soi même.
« Ouvre toi ta propre voie » écrit Goethe.
Cette ouverture n’est pas de l’égoïsme. Fréquemment son rapport aux autres vient se télescoper avec sa propre identité.
« Je ne me sens pas à ma place », « Je n’arrive pas à me faire comprendre », « Les autres me trouvent bizarre » … Voila quelques phrases que j’ai pu entendre venant de personnes HP.
Il faut faire, à mon sens, un lien entre sa vérité personnelle et son existence en tant que personne.
Pourrions nous vraiment être authentique si nous avions une sorte de vérité cachée, une personnalité que l’on garde précieusement pour soi qui correspondrait à ce que nous sommes vraiment sans la dévoiler aux autres ?
Nous nous retrouverions alors dans ce que l’on appelle un faux self, une identité de façade, une identité que l’on jugera « socialement acceptable ».
Ce faux self se retrouve parfois chez certains profils HP. Comme une protection, une assurance, une façade. Dans ces situations la connaissance de soi et ce juste rapport aux autres passe par un alignement sincère et véritable entre ce que je suis et ce que j’affirme de moi.
Ainsi peut être pourrions nous parler de manière d’être. Et dans cette manière d’être on peut tout aussi bien considérer qu’avoir un faux self fait partie de sa propre vérité. Pourquoi pas ?
Nous développons naturellement des faux self et si cela ne pose pas de problème peut être aussi que sa propre authenticité passe par là.
La manière implique l’action, le faire. Être soi n’est plus simplement se découvrir à soi même mais bien se découvrir à soi même et aux autres.
Épictète avait écrit cette jolie formule : « Je me trouve moi même là où se trouve la décision ».
Le coaching offre un formidable cadre pour se trouver soi même car il fait le lien entre présent et futur, engage l’action, permet de se projeter en tenant compte des particularités qui sont propres à chacun.
Pour finir …
Cette idée d’être soi même pourrait nous plonger dans des débats philosophiques sans fin ( ou presque ! ). Au delà des théories cette recherche reste un acte personnel et volontaire mais dont la mise en pratique peut revêtir bien des formes. Même celle du lâcher prise pourquoi pas.
Pour certains le véritable « être soi » se trouve dans une attitude naturelle et non contrainte.
Cette recherche n’est pas non plus une obligation, n’en déplaise aux adeptes du « développement personnel » à outrance.
Les injonctions de certains courants de pensées ( ou courants commerciaux ? ) assènent régulièrement des phrases du type « Soyez enfin vous même ! », « Découvrez qui vous êtes » ou encore « Pour être heureux soyez vous ». Pour moi tout cela n’a pas de sens.
Le sens c’est à chacun de le trouver et une invitation à être soi, ou devenir soi, si elle ne s’appuie pas sur un élan personnel, intime ne sera que superficielle.
La vérité que l’on va chercher en soi permet d’accéder a son individualité « vraie » et pourrait s’apparenter à une nouvelle naissance.
C’est d’ailleurs un peu comme cela que le HP qui se découvre HP va le vivre.
Nul n’est véridique par soi même ( car alors quelle valeur pourrait avoir cette vérité que l’on fait à soi et pour soi ? ) et c’est de cette nouvelle naissance que pourra s’établir un nouveau rapport aux autres que je qualifierai « en vérité ».
Je rajouterai que, comme rien n’est figé, cette vérité est à relier avant tout à l’authenticité de l’instant présent.
Et c’est grâce notamment à cette connaissance de soi que l’on peut aussi se mettre dans les meilleures dispositions pour aller au delà.
Cette projection de soi, dans toute sa vérité du moment, permet d’accomplir de grandes choses. Grandes parce que l’on pouvait alors les considérer au départ comme au delà de soi.
Le mouvement entamé engage ainsi une sorte de création de soi par soi en lien avec ses valeurs et besoins.
C’est en existant que l’on peut affirmer ce que l’on est, en assumant sa propre singularité parmi les « autres », tous semblables et différents.
En étant dans une sorte de continuité propre à soi même on avance dans ce changement perpétuel tout en gardant son authenticité, tout en faisant les bons choix.
Les bons choix s’entendant comme ceux qui sont conformes à ce que l’on pense être bon pour soi et son entourage.
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