Que changer lorsque rien, en apparence, ne change ?
Il arrive que l’on puisse avoir le sentiment que « rien ne change ».
C’est souvent source de démotivation car avoir le sentiment que rien ne semble évoluer nous contraint à se focaliser sur cet état et donc ne plus permettre de percevoir de solution.
Que l’on poursuive un objectif ou que l’on tente de résoudre un problème il est parfois nécessaire de se questionner sur cette impression d’immobilisme.
L’approche Orientée Solutions que j’utilise parfois en coaching est, je trouve, particulièrement pertinente pour résoudre ce type de situation.
Il y a d’abord un pré-supposé à prendre compte. Disons un principe : le changement est permanent.
Rien n’est jamais figé.
C’est plutôt sa façon d’appréhender une situation qui peut avoir tendance à se figer.
Aucun problème n’arrive tout le temps.
Ainsi pour sortir de cet état on pourra commencer par réfléchir et identifier les moments où par exemple le problème est absent ou moins présent.
Que se passe t il de différent dans ces moments là ?
En identifiant ce que l’on appel les exceptions on pourra alors les travailler pour faire passer l’exception vers le principe, peut être définir des objectifs.
Par exemple en faisant plus de ce qui marche … tout simplement. Car là est le début d’une construction de solution.
Il est à noter que de toutes petites choses peuvent être mises à l’œuvre. Il n’est pas nécessaire de s’astreindre à une tâche difficile qui nécessiterai beaucoup d’efforts. Un petit changement simple peut faire bouger tout le système et enclencher des modifications importantes.
Il y a aussi une question que je trouve vraiment intéressante à poser ( ou à se poser ) : qu’est ce qui fait que ce n’est pas pire ?
Ben souvent, à travers cette question on va pouvoir regarder les choses différemment.
Car oui si on a l’impression que rien ne change nous ne sommes pas non plus dans l’immobilisme. Nous « luttons » d’une manière ou d’une autre ou nous mettons en place des comportements alternatifs qui répondent à certains besoins.
A travers cette question il n’est pas rare de trouver de nombreuses ressources.
La démarche d’une approche orientée solutions s’appuie tout particulièrement sur trois points essentiels : écouter, sélectionner et construire.
Les conversations vont tourner autour des changements que veulent les clients pour créer des solutions.
Lorsque l’on parle de sélection c’est d’aller utiliser tous les petits indices donnés au cours de la conversation qui passent parfois inaperçus. Il ne s’agit pas de faire des hypothèses mais bien d’utiliser le langage du client.
Ainsi on peut créer un nouveau sens à partir de ce qui est exprimé.
L’Approche orientée solutions qui a fait ses preuves depuis plusieurs dizaines d’années accorde une grande importance au choix des mots et des formulations. On utilise différentes techniques pour toujours se focaliser sur le changement et aller vers ce que souhaite la personne accompagnée : reformulations, présuppositions, questions à échelles, question miracle, amplifications, compliments, …
Elle trouve tout son sens dans la posture basse du coach où le client est au centre du déroulé du coaching.
La personne est toujours plus grande que son problème et possède les ressources nécessaires pour atteindre ses objectifs.
Ainsi le sentiment d’immobilisme voir d’impuissance face à une situation est bien souvent revu et contourné grâce au dialogue et à l’orientation vers les solutions.
Enfin si on avait prévu de mener une action et que finalement rien n’a été fait là encore l’Approche Orientée Solutions vient apporter un regard constructif et positif. Loin de juger ou de pointer du doigt ce qui était prévu et qui n’a pas été fait la question sera plutôt : qu’avez vous fait à la place et qui vous a été utile ?
On pourra faire de cette situation une nouvelle recherche pour accompagner au mieux le changement. Et si la personne ne souhaite pas y revenir et bien ce n’est pas grave … Nous pourrons utiliser d’autres ressources.
En bref quand rien ne semble changer il peut être nécessaire d’orienter son regard différemment pour percevoir malgré tout ce qui change … Car, encore une fois, le changement est permanent.
