Entre 1975 et 2002 Deci et Ryan ont développé une importante littérature sur la théorie de l’autodétermination.
Pour la première fois ils ont pu montrer que la récompense, dans une période de libre choix, n’est pas un facteur de motivation dans tous les cas de figures.
Ils relèvent notamment trois besoins fondamentaux :
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Compétence : utiliser ses capacités dans son environnement
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Relation sociale : avoir un sentiment d’appartenance vis à vis d’autres individus mais aussi a des groupes, communautés de personnes
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Autodétermination : être à l’origine de son propre comportement
Je resterai volontairement assez succinct mais je suis assez certain qu’il y a là déjà quelques thèmes qui pourront parler, peut être avec un peu plus d’intensité, aux personnes HPI.
A côté de cela il existe donc trois types de motivation :
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Intrinsèque
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Extrinsèque
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Amotivation
Cette dernière est bien entendu le niveau le plus bas de la motivation. C’est lorsque l’on s’engage dans une activité sans trop savoir pourquoi par exemple.
La motivation extrinsèque est liée a des raisons externes. Cela peut être une récompense au sens large mais aussi la pression sociale ou parentale.
Par exemple se mettre à faire du sport « parce que c’est bon pour la santé » ce qui n’empêche pas au fond de ne pas aimer le sport …
Cette motivation fait l’objet de 4 distinctions que je ne vais pas détailler ici mais que l’on pourra retrouver par ailleurs si besoin : externe, introjectée, identifiée et intégrée.
Enfin, le plus haut degré de motivation se trouve dans la motivation intrinsèque. Pour faire simple c’est lorsque l’on va accomplir une activité tout simplement parce que l’on aime ça !
Par exemple si l’on aime résoudre des équations ( oui oui ça existe! ) et bien on va s’y employer sans trop d’effort ni de contrainte. Juste par plaisir.
Pour Deci & Ryan (2002) l’autonomie est liée au fait d’agir soit par intérêt pour l’activité, soit en vertu de ses propres valeurs.
Ainsi lorsqu’ils sont autonomes, les individus voient leurs comportements comme une expression de soi même quand les actions sont influencées par des sources extérieures.
> Les auteurs évoquent ainsi un continuum dans l’autodétermination.
Les activités qui relèvent de motivations extrinsèques mais qui font partie des valeurs de l’individu peuvent être aussi fortement autodéterminées que les activités motivées intrinsèquement.
Il n’y a pas forcément lieu de voir dans cette théorie des éléments bien séparés les uns des autres.
La théorie de l’autodétermination est extrêmement riche et je n’ai fait ressortir ici que quelques points. On pourra se référer à l’ouvrage « La théorie de l’autodétermination: Aspects théoriques et appliqués » paru chez Deboeck
Alors que pouvons nous en déduire ?
Je trouve personnellement que c’est en allant chercher cette motivation intrinsèque, celle qui correspond à nos valeurs, que l’on peut mener avec le plus de succès un choix, une activité, un idéal de vie.
Bien entendu lorsque l’on va se projeter dans quelque chose de nouveau d’autres paramètres entrent en considération.
Mais être porté par cette motivation forte est une clef importante du succès. C’est en étant motivé, engagé pleinement sur la route que l’on a décidé de prendre que l’on mettra un maximum d’énergie pour accomplir et s’accomplir.
C’est ainsi que l’on peut trouver plus de solutions, plus de possibilités. C’est ainsi que l’on va porter au plus haut sa propre réalisation de soi.
La motivation extrinsèque n’est pas à exclure non plus.
Nous l’avons vu elle peut se révéler aussi forte que la motivation intrinsèque lorsque les éléments extérieurs font partie de ses propres valeurs.
En bref, la connaissance de soi est encore une fois la clef qui ouvre bien des portes. Ici elle permettra de trouver ses besoins et valeurs afin de s’orienter le plus intensément possible vers ce que l’on veut vraiment.
Vous souhaitez faire les choix qui vous correspondent pleinement ?
Trouver des solutions, explorer une situation ?