Nous pouvons faire face à une multitude de situations qui sont potentiellement stressantes. C’est d’ailleurs un premier niveau de réflexion que l’on peut avoir …
Il y a une différence entre « être stressé » et faire face à « une situation stressante ». En externalisant en quelque sorte cet état inconfortable on ne le résout pas forcément mais on place déjà une certaine distance entre ce stress et soi.
En se posant quelques questions ciblées il est toujours possible d’améliorer les choses.
Pour autant il faut rappeler qu’il n’y a pas de recette miracle qui pourrait convenir à tous.
Cela n’empêche pas d’avancer quelques pistes et d’y réfléchir.
> Qu’est ce qui me rend vraiment anxieux ?
Question simple en apparence mais qui peut permettre de sortir progressivement d’une généralisation qui pourrait masquer toute possibilité de trouver des solutions.
Si il y a plusieurs facteurs de stress on peut tout aussi bien établir une hiérarchie.
Qu’est ce qui est le plus important ? Qu’est ce qui a le plus d’impact sur moi ?
Cela permettra d’avoir déjà une vision plus claire sur la situation présente. Ne pas hésiter à prendre un papier et écrire ! Cela permet de poser les choses et de sortir d’une représentation totalement mentale sur laquelle il est parfois difficile de prendre de la distance.
> Quelles sont les chances pour que ça arrive ?
Bien des situations qui sont sources de stress et d’anxiétés sont prédictives. C’est à dire que nous pouvons avoir tendance à imaginer le pire.
Prenons l’exemple de quelqu’un qui devrait prendre la parole en public. Le stress peut subvenir en amont, parfois plusieurs jours avant l’événement. Et bien souvent c’est parce que la personne va s’imaginer perdre ses mots, bafouiller ou extrapoler sur les réactions éventuelles ( dans un sens négatif ) de son auditoire.
Ce n’est pas forcément en lien avec ses compétences ou autres aptitudes à réaliser ce genre d’exercice. Sauf qu’à force d’envisager le pire on fini par ne voir plus que lui … Ce qui peut tendre à s’auto convaincre que nous ne serons effectivement pas à la hauteur !
Mais … Quelles sont les chances vraiment pour que cela arrive ?
> Quelles sont mes options pour faire baisser le risque ?
On en vient ici avec ce qui est de notre contrôle. Si on ne peut pas changer ou prévoir la réaction des gens pour revenir à l’exemple d’une prise de parole on peut par exemple travailler son discours, l’écrire, le répéter ou bien encore pourquoi pas faire des essais avec des amis et des personnes en qui on a confiance.
On peut établir une liste de toutes les options possibles, ce sur quoi on peut agir concrètement, en rapport avec les différentes situations que l’on aura déjà établi et qui sont potentiellement sources de stress.
On peut revenir ici à ses compétences et son expérience, les lister, se souvenir.
> Que puis je faire si le pire se produit ?
Là encore on peut faire un travail sur soi et sa situation pour établir une stratégie si le pire devait arriver.
Le pire étant à ce stade une éventualité parmi d’autres. Quelles sont les ressources dont je dispose pour y faire face ?
Y a t il déjà eu une situation similaire ou approchante dans laquelle j’ai réussi à dépasser cette difficulté ? Si c’est le cas on pourra alors travailler sur tout ce qui a rendu possible cette réussite passée afin de la renforcer.
Parfois la solution peut consister à tout simplement désamorcer cette éventualité en l’affrontant directement. Lors du début de sa prise de parole pourquoi ne pas démarrer en avouant son inquiétude ? Cette marque d’authenticité permettra d’entrée de se débarrasser du « risque » et il est fort probable que l’auditoire fera preuve de bienveillance tout en saluant le courage et la franchise du conférencier …
> Qu’est ce que cette anxiété m’empêche de faire ?
On en vient ici a un point essentiel. Quel est le coût de ce stress pour soi ? Qu’est ce que cela m’empêche de réaliser ? Quel est le coût sur ma santé ou mon état en général ? Plus largement est ce que cela peut aussi avoir une incidence sur mon entourage ?
En prenant ainsi un peu de recul et de distance sur cet état, au delà de la situation à laquelle il peut être lié, on pourra encore tenter de le diminuer.
Enfin il est nécessaire aussi de ne pas forcément se fixer un objectif visant à annuler totalement son stress. Le tout c’est de le garder sous un certain contrôle et d’éviter qu’il ne soit pas trop envahissant.
De même que l’on peut accepter d’être dans certaines périodes plus ou moins favorables pour y faire face.
Maslow nous invite en quelque sorte à réfléchir sur ce choix constant :
« A tout moment nous avons deux options : avancer dans la croissance ou revenir en sécurité ».
Encore une fois la recette miracle et universelle n’existe pas. Peut être qu’à travers ce questionnement vous pourrez trouver vous même des pistes d’améliorations en fonction de votre situation.
Le fait d’être soutenu et accompagné par un coach professionnel peut aussi vous permettre de dépasser ce que l’on appel parfois des croyances limitantes, d’éclaircir un objectif ou bien encore de faire le point sur votre situation tout en avançant vers un état désiré.
Si bien sûr il subsiste des souffrances psychologiques profondes un accompagnement psychologique sera plus indiqué.
J’ai simplement proposé ici quelques pistes non exhaustives qui sont à adapter ou compléter pour s’adapter au mieux à chaque situation.
Il existe bien entendu de nombreuses autres pistes possibles.