Prendre son temps : en faire plus ou différemment ?

12 mars 2022
coaching Hpi

Le temps est le même pour tous. Derrière une problématique assez répandue se retrouve de nombreuses situations différentes les unes des autres.

Si vous même avez le sentiment d’être dans une certaine difficulté par rapport à cette notion quels sont les apprentissages que vous pourriez en retirer ?

Et si vous aviez le temps qu’est ce que vous feriez de différent ?

Je croise parfois des personnes pour qui tout va souvent très vite. Je dis « très » et non pas « trop ».

Je dis « souvent » et non pas « toujours ». Méfions nous des généralisations qui ne reflètent pas forcément la réalité qui est diverse et cela que ce soit dans le domaine du Haut Potentiel ou pas.

Car chacun/chacune a une perception différente de sa réalité.

Pour certains le fait d’aller vite participe à un équilibre. Ça ne veut pas dire non plus qu’ils vont tout le temps vite mais que ce mode de fonctionnement leur convient.

Pour d’autres cette vitesse de traitement des informations participe à une accumulation de données qu’il devient parfois difficile à traiter.

Est-ce alors le moment de se dire qu’il faudrait prendre le temps ?

Dans l’idéal je dirai que c’est lorsque l’on en ressens le besoin. C’est logique mais pas toujours si simple à appliquer.

La première étape c’est de pouvoir en prendre conscience. La suite c’est d’agir. Le tout c’est d’avoir cette intention qui nous permettra d’agir sur le temps afin de moins le subir.

C’est par ailleurs assez paradoxal. Prendre son temps c’est aussi le laisse filer. C’est comme laisser s’écouler de l’eau entre ses doigts. C’est parfois revoir sa façon d’appréhender le temps.

J’entends parfois que ralentir c’est perdre son temps. Pourquoi pas ? Mais alors on peut se demander quel serait le bénéfice pour soi à perdre son temps ? Réfléchir à contre courant peut amener vers d’autres manières de penser.

Prendre son temps est ce forcément ralentir ? L’athlète qui s’élance pour un saut en hauteur à d’abord pris son temps pour visualiser l’obstacle. Il a aussi pris de la distance pour accroire son élan et s’offrir un maximum de chance pour réussir. A t il pour autant perdu de vue son obstacle ?

« Festina lente » écrivait Horace : Hâte toi lentement.

Le temps c’est avant tout ce que l’on en fait

Il convient parfois de revoir sa façon d’envisager le temps. Ralentir c’est en faire moins pour certains. Peut être oui. Mais l’important est il d’en faire plus ou de faire différemment ?

Le rien n’existe pas vraiment. Ne rien faire cela peut être se reposer, penser, méditer, réfléchir, rêver, créer, … Le rien devient alors bien plus plein.

Ne faut il pas aussi faire le vide pour faire le plein ?

Ralentir c’est peut être le bon moment pour accepter ce qui est, travailler sa flexibilité.

Cela peut être apprendre à penser différemment, à se détacher de ses pensées. A prendre du recul, explorer de nouvelles façons de faire.

Peut être est ce une façon de se réapproprier sa vie, revoir ses priorités.

C’est faire preuve d’ouverture sur soi, les autres et plus largement sur son environnement.

On peut s’accorder ces moments de pause et les remplir de tout ce que l’on voudra bien y mettre.

Et si ce n’est pas le moment de ralentir alors c’est tout aussi bien. Chacun est expert de sa vie.

Cette expertise nécessite cependant d‘être à l’écoute de ses besoins et de tendre vers un idéal qui est propre à chacun.

 

Lorsque l’on ressens cette sensation de « trop » alors il est peut être temps ( justement ! ) de réfléchir à sa façon d’utiliser son temps et plus largement la manière dont on définit soi même le temps.

En coaching il est possible de mettre à jour ce qui fait que pour soi le temps est devenu problématique.

Y a t il un problème de confiance en soi ? Un haut niveau d’exigence vis à vis de soi même qui amène vers un certain perfectionnisme ? Un problème d’organisation qui peut être en lien avec des difficultés à déléguer par exemple ou encore à définir des priorités ?

On peut aussi retrouver une peur de l’échec ( ou du succès ! ) qui amène à multiplier les projets sans vraiment les mener à bout ce qui conduit à un trop plein de stimulations et de travail.

Bien entendu il est essentiel de trouver ses propres solutions ce que le coaching permet de faire ( ce n’est ni du conseil ni de la formation …). On peut toutefois dégager quelques pistes :

 

  • Se fixer des objectifs « SMART » à court terme, réalistes et réalisables. Même pour des petites choses. Sans oublier de célébrer ses victoires ! Ce qui amène aussi a revoir ses critères d’évaluation … La réussite ne passe pas seulement par le temps passé mais par l’aboutissement concret d’une action.

  • Faire du tri, se fixer des priorités, faire une liste écrite. En passant de la pensée au factuel sur une feuille ou un carnet… Assez logique. Mais le faites vous ?:-)

  • Si vous courrez d’une tâche à une autre vous pouvez intégrer à votre agenda des temps « libres » dédiés aux imprévus ( un rdv en retard, une réunion qui s’éternise, …)

  • Avoir une approche réaliste et pas forcément idéale. Cela peut rejoindre la réflexion sur l’objectif SMART. A partir de ce que vous voulez faire établir ce que vous pouvez faire dans un temps imparti.

  • Il n’y a pas d’échecs mais que des apprentissages ! Vous n’avez pas pu terminer à temps telle action ? Demandez vous ce que vous avez fait de plus utile à la place ( peut être aviez vous besoin de ralentir et vous reposer un peu … ? ) . Peut être que votre emploi du temps était trop ambitieux ? Qu’est ce que vous pouvez faire de différent la semaine suivante ?

  • Savez vous vraiment dire non ? Il peut être utile de s’interroger aussi sur ce qui dépend de soi ou ce qui n’en dépend pas … Si les dossiers s’accumulent ou que les amis ou la famille vous sollicitent souvent pour accomplir telle ou telle tâche avez vous conscience de ce qu’il est possible pour vous de faire ou pas ? Et si cela vous semble trop en avez vous informé celui/celle qui vous sollicite ?

Si vous êtes une personne à haut potentiel il se peut que certaines pistes vous parleront plus que d’autres … Mais encore une fois il est primordial d’envisager sa propre construction de solution en s’interrogeant sur ce que le temps a à nous dire