La notion de risque peut se retrouver partout, tout le temps. Mais ce qui fait son intensité et sa mesure c’est avant tout sa propre perception de celui-ci.
Un parachutiste entraîné ne va pas gérer le risque de la même manière qu’une personne qui va effectuer son premier saut. Pourtant elles sont bien en face de la même situation.
Mais on peut voir que bien souvent le facteur risque est lié à une mise en action.
Dans le langage courant on dit d’ailleurs que «l’on prend le risque ». Comme si nous amenions à nous, dans une sorte de choix conscient et mesuré, une situation extérieure qui semble potentiellement risquée.
Peut être pourrions nous parler de risque acceptable à partir du moment où on le prend ? Le risque qui n’est pas pris finalement disparaît de lui même. Ou plutôt sa propre expérience de vivre le risque disparaît. Mais la situation à risque peut toujours être là.
Les stratégies d’évitements qui consistent à contourner le risque ne sont pas toujours des solutions sur le long terme.
Pour un profil HPI ce risque peut parfois se trouver dans ses rapports aux autres. Il est souvent associé a une peur. Peur par exemple de se confronter, de se révéler.
Ou encore peur de se lancer dans une nouvelle activité car ce serait trop « risqué ».
On voit que derrière le risque peut se trouver beaucoup de choses. Il conviendra ainsi d’aller creuser ce que sa propre perception du risque peut nous dire ou nous révéler à nous même. Le risque doit être à chaque fois contextualisé, étayé par des faits précis.
Le risque présente de nombreuses facettes. La prise de risque se retrouve fréquemment dans le sport. Mais on peut la retrouver dans son quotidien, dans le milieu professionnel, dans ses relations.
Mon expérience dans un sport dit a risque que j’ai pratiqué pendant 10 ans ( sport automobile ) a été extrêmement formatrice dans la façon dont je pouvais le gérer.
Alors … Que faire de ce risque ? Voici quelques pistes de réflexions.
> Le risque nous met à l’épreuve
Ça semble une évidence. Mais il y a a mon sens trois facettes à envisager ( peut être d’autres d’ailleurs ! ).
Tout d’abord le risque contrôlé nous valorise. Il pourrait se situer à la lisière de nos limites personnelles. Le risque ne se trouve pas dans la facilité. Là encore c’est une perception propre à chacun. Il permet de mettre en valeur le meilleur de soi même.
Mais il y a aussi le risque qui nous pousse a aller au delà de ce qui nous semble possible de faire.
Est il pour autant totalement hors de notre contrôle ? Si c’est un risque que l’on va prendre il est probable que nous puissions malgré tout avoir une certaine emprise sur lui.
Et finalement c’est aussi cette perception que l’on a sur ses possibilités à gérer le risque qu’il faudra essayé de travailler.
Il peut être alors l’occasion d’y puiser du sens, de sortir de sa « zone de confort » ( l’expression ne me plaît guère mais elle est assez explicite ! ). C’est un moyen de briser la routine et quelque part de faire de nouveaux apprentissages. Ce qui me semble nécessaire dans cette approche c’est d’accepter aussi l’aléa puisque nous sommes dans une zone de risque.
Mais c’est en travaillant son action, sa projection vers la situation dites à risques que l’on pourra réduire cet aléa, cet imprévu.
Enfin on peut évoquer le risque inconscient. Ici l’aléa semble totalement ou en grande partie hors de contrôle. On touche ici encore a certaines limites, peut être qui conduisent vers des comportements d’auto sabotage. Je ne détaillerai pas cet aspect qui relève plus d’une approche psychologique. La notion de sécurité, dans un sens large, est une notion primordiale en coaching.
> Le risque s’évalue avant d’agir
Le risque n’est pas forcément à exclure. Il peut déjà être travaillé par un coaching afin de creuser la façon que l’on a de le percevoir. Les situations sont tellement diverses qu’il serait hasardeux de vouloir établir ici des généralités mais ce qui peut parfois représenter un risque au départ ne l’est plus forcément en cours de coaching.
De même on peut passer d’un risque que l’on pense absolument insurmontable, tel un obstacle infranchissable, vers un risque acceptable.
On peut aussi changer totalement de point de vue sur la situation à risque.
Par exemple si je vous demande « Quelle serait votre situation si vous décidez de ne rien changer ? »
Peut être que le risque de l’inaction deviendrait supérieur au risque de l’action. Ce qui ouvre vers de nouvelles réflexions.
Bien entendu la prise en compte du risque se travaille si cela peut constituer un obstacle dans l’atteinte d’un objectif. Il ne s’agit pas de pousser la réflexion pour dépasser le risque mais simplement d’ouvrir au maximum les possibilités que l’on a de faire face, s’appuyer sur ses talents et réussites, pour pouvoir prendre les décisions nécessaires qui sont de la responsabilité de la personne accompagnée.
Un objectif se doit lui d’être écologiquement acceptable.
C’est à dire bon pour soi et son environnement. Il doit aussi dépendre que de soi. Trop d’aléa, trop de risques ne permettent pas de valider un objectif atteignable et mesurable.
Il est en tout cas nécessaire de prendre en compte le risque si risque il y a. Faire comme si il n’existait pas est un risque plus grand que le risque lui même.
Par exemple on parle parfois de « prendre le risque de se lancer en tant qu’entrepreneur ».
Se mettre à son compte présente il est vrai certains risques. Partir plein d’entrain et de confiance est nécessaire. Mais ne pas évaluer les risques c’est prendre le risque justement de s’y confronter sans s’y être préparé. Et ce qui pouvait être au départ un risque qui était potentiellement gérable peut devenir un obstacle insurmontable.
Encore une fois cette notion de risque va pouvoir être explorée si cela est en lien avec la demande d’accompagnement pendant un coaching. Cela amène a s’interroger sur ses capacités à faire face.
Et tous les aspects du risque doivent être abordés. Bien entendu sa perception mais aussi les formes qu’il peut prendre.
Dans le fait de se lancer dans la création d’entreprise par exemple quid du risque financier ? Quelle forme concrètement il peut prendre ? Qu’est il possible de faire pour le rendre acceptable ? Est il tout simplement possible de le rendre acceptable ?
Pour toutes ces questions et bien d’autres je propose un accompagnement spécifique inspiré de plus de 20 ans en tant que chef d’entreprise .
Enfin pour finir, le risque est un facteur qui mérite que l’on s’y attarde.
A partir du moment où l’on ressent cette sensation d’être face à un risque potentiel il y a quelque chose à en tirer. Encore faut il le définir le plus précisément possible. Bien souvent face à une décision importante à prendre ce n’est pas le choix en lui même qui est difficile à faire. Mais plutôt les conséquences de son choix qui peuvent apparaître risquées.
C’est en explorant cette projection que l’on pourra peut être rendre ce risque acceptable ou le faire disparaître. Mais peut être aussi il nous enseignera que le risque est définitivement trop grand. Peut être donc que le choix à la base n’était pas le bon. Il sera alors toujours possible de revoir sa position.
“Il faut toujours prendre le maximum de risques avec le maximum de précautions.” Kipling